Depuis plus de 15 ans, le bois de la Folie fait l’objet d’expertises afin de s’assurer de sa vitalité et de mener des actions pour l’entretenir. Cette année, l’expertise menée par Vincent Dellus, expert-conseil en arboriculture a abouti à un diagnostic clair : il est nécessaire de prendre des mesures pour protéger certaines parties du bois de la Folie.
L’expertise portait sur une zone précise du bois, à savoir l’ancienne futaie de hêtres, d’environ 1ha qui constitue actuellement le haut du bois de la Folie, l’espace autour du belvédère. C’est cette zone qui apporte au bois son petit « toupet » caractéristique, qui dépasse du reste du bois et qu’on aperçoit de loin.
Cette zone est découpée en 3 secteurs bien définis et a fait l’objet d’analyses précises : évaluation de la régénération naturelle, évaluation des 99 arbres présents sur ces secteurs, tests de traction pour s’assurer de la résistance des arbres au vent. Les objectifs sont doubles. Ils sont sécuritaires. En effet, les arbres anciens avec un grand développement sont sur un site fortement venté. Tester leur résistance est essentiel. Ils concernent aussi la gestion. En effet, le bois est fragile et en voie de déstructuration. Il faut donc trouver des mesures pour le gérer au mieux.
Le secteur 1, à gauche de l’allée qui mène au belvédère et le secteur 2 qui contourne la zone centrale souffrent d’un manque de régénération naturelle des arbres. Au sol, on constate qu’aucun petit arbre ne réussit à pousser. il n’y a que des arbres adultes, alors que, comme pour toute population, toutes les générations apportent leur écot à la vie d’un lieu.
Quelques photos attestent de l’état du sol, de la pauvreté de sa régénération :
En comparaison, le secteur 3, situé à droite de l’allée qui mène au belvédère, voit de très jeunes et jeunes arbres pousser grâce à sa fermeture préconisée en 2008 et 2018.
L’objectif est donc d’amener les premières zones à prendre le même chemin en favorisant le développement de jeunes pousses.
C’est pourquoi de nouveaux aménagements sont mis en place :
Les services techniques de la ville ont déplacé les tables sur une zone dédiée au public.
La zone dans laquelle se trouvaient les tables, dans la clairière, sera fermée par des barrières en bois. Cette fermeture se fera sur plusieurs années. Le temps d’un bois est un temps long. Il faut laisser le temps à la végétation de reprendre sa place.
Il ne faut donc pas s’attrister de cette fermeture. Elle est nécessaire pour le bien du bois. En tant que simples usagers, passagers, respectons son temps pour le garder à nos côtés, comme lieu emblématique de notre ville !