Depuis 2020, la ville de Pouzauges est accompagnée par l’association Sèvre Environnement pour le suivi et la gestion de son patrimoine arboré.
Roland Blandin, technicien de Sèvre Environnement, Christian Pelletier, adjoint à l’espace rural, au patrimoine communal et aux espaces verts et Stéphane Rainereau, responsable des espaces verts ont visité les différents espaces verts de la ville. L’objectif est de vérifier l’état de santé des arbres, d’assurer leur suivi et d’établir les actions à mener pour prolonger au mieux la vie de l’arbre tout en assurant la sécurité des passants. En cas d’abattage nécessaire, l’objectif est alors de valoriser le bois dans des aménagements futurs (bardage, meubles, parquet, mobilier urbain, ..)
Dans le parc du Colombier
Les douglas près de la bibliothèque sont en pleine forme. Non loin d’eux, les tilleuls situés devant la bibliothèque ont juste besoin d’une élimination des bois morts.
Près du bassin, les hêtres sont en souffrance. Le réchauffement climatique est un élément clé de leur dépérissement. Pour les aider, du bois déchiqueté remplace la pelouse pour revitaliser le sol et éviter le tassement lié à la tonte. Une taille « sévère » pourra peut-être leur éviter l’abattage proche s’ils y réagissent bien mais leur pronostic vital est en jeu. Le tilleul n’aura pas de sursis. Il continue à dépérir et sera abattu prochainement.
Dans le parc du château
Dans ce parc, il s’agit de préserver la richesse patrimoniale du site. Certains arbres du parc devront certainement être abattus dans les années à venir. De nouveaux arbres seront plantés pour combler les espaces nus. Le choix devra s’orienter vers des essences adaptées au dérèglement climatique tout en conservant l’aspect patrimonial du site.
Au Bois de la Folie
La gestion du Bois de la Folie est plus ancienne. Un plan de gestion a eu lieu de 2005 à 2014 avec l’Office National des Forêts. Il a permis d’exploiter les bois de châtaigniers et ainsi de diversifier le bois avec les hêtres et les chênes sessiles. Le bois est actuellement exploité par des particuliers qui achètent le bois sur pied sur certaines zones et par des professionnels, qui assurent des éclaircies dans la partie nord et font le débardage, autant que possible, avec des chevaux, pour éviter le tassement du sol.
Certains arbres du belvédère, notamment les hêtres souffrent du manque de pluviométrie et dépérissent rapidement. Ils font l’objet d’une surveillance accrue et feront l’objet d’une taille sanitaire dans l’année.
Fort de cette nouvelle approche du bois et pour la pérennité de ce lieu riche en biodiversité, un nouveau plan de gestion est établi par Sèvre Environnement pour une durée de 15 ans.